Tapis artisanal fait à la main | EMERY&Cie

Processus de fabrication de tapis au Népal | EMERY&CieTapis en soie ou en laine fabriqués au Népal | EMERY&CieModèle de tapis fabriqué à la main au Népal | EMERY&Cie

Les modèles présentés à titre d’exemples dans nos magasins mesurent pour la plupart 1m40 x 2m80.
Cependant, ils peuvent être adaptés à d’autres dimensions (prix sur devis).
Taille maximum : 7,5m de largeur et 10m50 de longueur.
Nous avons mis au point une gamme de 42 couleurs de laine et 42 couleurs de soie à combiner librement.
Tailles et couleurs peuvent donc être personnalisées.

Fabrication des tapis au Népal | EMERY&Cie

 

 

L’univers des tapis m’a toujours semblé très étranger au mien.

Je le considérais avec un respect lointain comme un monde complexe et presque inabordable dans les musées,
ou même avec un brin de condescendance chez les marchands au coin de la rue.
Il faut dire à ma décharge que je garde cuisant le souvenir enfantin de la traversée du salon pour aller saluer mon grand-père.
La pièce me semblait immense alors évidemment qu’elle n’était que grande, mais surtout
il fallait affronter une enchevêtrement diabolique de tapis d’Orient,
sombres masses  rouges posées en équilibre instable sur le parquet bien ciré, et bien entendu je ne manquais jamais de trébucher
comme un rituel humiliant toujours recommencé.
Seul le sourcil gauche de mon grand-père se levait et ce signe d’implacable ironie suffisait à ma honte.
Il faut ajouter que je suis bien vengée depuis, puisque je suis la seule « artiste » de la famille après lui.
Il l’avait d’ailleurs annoncé, ce qui dans son système de valeur me plaçait soudain au sommet,
ma mère s’attribuant elle-même le rôle plus romantique de celle qui aurait pu…

Donc dans mon histoire, le tapis n’est pas un de ces accessoires anodins.
A force d’en rencontrer partout au Maroc comme un des objets de base de cette culture,
je m’y suis forcément un peu intéressée. J’ai alors découvert des « tableaux » merveilleux ,
et je parle bien délibérément de « tableaux » parce que, en fait, je n’ai jamais pu  matériellement les intégrer à mon univers,
un vieux réflexe hygiéniste trop obscur pour être surmonté y contribuant sans doute aussi.
Et puis soudain, l’envie de tapis étaient là.
Il faut croire que l’âge aidant j’étais enfin mûre pour un peu de douceur à fouler au pied,
un peu de chaleur pour protéger  des sols trop froids,
un peu plus de silence encore en étouffant le bruit des pas.
Je crois aussi que la sérénité bouddhiste, si bien à sa place au pied du terrible Himalaya,
m’a effleurée d’un coup d’aile sans que j’y prenne garde lors de la visite d’un atelier de tissage à Katmandou,
question de me bousculer un peu et me pousser hors de mes propres sentiers battus.