Le zellige est un composant caractéristique des arts décoratifs de l’architecture mauresque.
Ses origines restent obscures et la technique semble avoir été développée simultanément au Maghreb et dans la péninsule ibérique
à partir de racines qui remontent à la mosaïque romaine et byzantine. (Wikipédia)

Mais finalement « Zellige » signifie carrelage en arabe, tous les carrelages.
Mais par ignorance du vrai sens du mot, nous avons réduit l’usage du mot aux carreaux traditionnels de Fès
en terre cuite émaillée et taillée.
Ce glissement du sens me trouble à peine alors que je connais maintenant le sens complet de ce mot.
Comme si tout était soudain résumé dans un simple carré de couleur où la singularité de chaque pièce s’exprime le mieux
dans la version la plus simple, plus  moderne que l’usage traditionnel en mosaïques multicolores :
celle d’une surface « monochrome », où rien ne vient distraire l’esprit du jeu subtile des variations de la couleur.
Pas d’anecdotes, seulement une très ancienne technique, très artisanale et parfaitement illustrative de tous les défauts de fabrication
que l’industrialisation a cherché à faire disparaître, à force de rationalisations toujours plus lucratives.
Là où un carreau industriel maintenant arrivé à la perfection de réalisation respire l’ennui et la monotonie,
le petit zellige de Fès tout cabossé, tout imparfait, tout comme nous plein de défauts et de repentirs, nous touche.

 

Les zelliges que nous vendons sont fabriqués au Maroc à Fès, uniquement avec la terre de Fès… seule capable de produire la magie !

Et, tout aussi important, la cuisson dans un four primitif alimenté à la sciure de bois, des branchages et des noyaux d’olive,
mais néanmoins conduite avec une connaissance pointue de l’enfournement et du feu, appuyée sur une longue tradition.

Après émaillage, le carreau est taillé en biseau à la main afin de pouvoir réaliser un joint très fin.
Les formes traditionnelles composeront des décors géométriques (le cœur est une exception en l’honneur de la visiteuse !).