De tout ce que j’ai présenté, je pense que c’est le fer le plus incompris de tous les produits.
Or, l’élégance ne naît jamais uniquement d’un bon design, elle naît aussi du travail du fer
et cet aspect semble totalement méconnu.
Car il y a le fer qui est plié et coupé, et c’est celui que l’on voit partout,
mais il y aussi le fer qui est chauffé au rouge pour pouvoir le former au marteau, l’amincir,
lui donner des élans qui le font soudain rejoindre le monde végétal…
et ce n’est ni le même travail, ni le même résultat.

C’est la découverte au Maroc de petits ateliers restés dans une forme presque originelle de ce travail
qui m’a poussée à en explorer les possibilités.
Et c’est de la longue complicité avec un artisan et son fils ensuite
(car dans ce cas la transmission a bien eu lieu) que sont nés ces objets hybrides entre simplicité
et sophistication. Un étrange équilibre entre un savoir-faire artisanal qui a gardé une force
primitive et une culture abreuvée dans les musées à l’histoire universelle de l’art.