C’est l’histoire d’une danseuse indienne du XVIII siècle, dont le portrait se trouve à Bhuj (Gujarat).
Cette éclatante peinture sous verre se trouve incrustée dans un mur du Aina Mahal (palais des miroirs),
le plus délabré et aussi le plus poétique des palais indien que j’aie visité.
En janvier 2001, Bhuj a subi un important tremblement de terre,
et les images de la ville à la télévision ne laissait aucun doute sur le sort de mon palais délabré.
Alors j’ai peint mes « méchants Oiseaux » en or sur bleu pour encadrer une carte postale,
comme un hommage à ce palais défunt et aux victimes des violences naturelles …
… et je les ai accrochés dans l’entrée de la maison à Marrakech.
Des années plus tard, à ma grande surprise j’ai appris que cette sublime ruine avait résisté au tremblement de terre,
alors que la ville entière n’était que décombres, …et la danseuse indienne peinte sous verre a survécu aussi !
En septembre 2023, Marrakech aussi a subi un tremblement de terre.
La maison a été bien secouée, mais la danseuse indienne dans l’entrée a encore une fois survécu !
Depuis, elle est devenue comme un symbole de résilience pour moi,
peut-être protégée par un autre et très discret intru indien dans une petite niche sur les toits.
Et même si au fond je n’y crois pas, j’aime me raconter des histoires où ce genre d’aimables signes réconfortent.
